Résumé

En maraîchage biologique, le contrôle des adventices nécessite souvent un travail de sol intensif, qui peut causer une dégradation de la qualité de ces sols. De plus, par leur exigence généralement élevée en azote (N), les cultures maraîchères biologiques nécessitent des quantités importantes de fertilisants organiques, souvent d’origine animale (fumiers, lisiers) et riches en phosphore, pouvant entraîner des impacts environnementaux. Les cultures de couverture (CC) peuvent limiter ces impacts, en fournissant des apports azotés aux cultures subséquentes de légumes, résultant en une réduction de l’utilisation des fertilisants d’origine animale. Cependant, la destruction des CC peut aussi nécessiter un travail de sol. Peu d’études ont été menées pour comprendre l’impact des différentes méthodes de destruction (avec ou sans travail de sol) de CC sur la santé et la fertilité du sol dans les systèmes de production maraîchère biologique intensive au Québec.
L’objectif général du projet est d’évaluer l’effet de différentes méthodes de destruction de cultures de couverture (CC), et de différentes doses de fertilisants azotés autorisés en agriculture biologique sur la santé des sols ainsi que sur la fourniture en N et les rendements pour deux cultures subséquentes de légumes biologiques.
Une expérience en champ de deux ans permettra de tester l’hypothèse que la destruction des CC sans travail de sol (soit par occultation ou par roulage) est plus bénéfique à la santé des sols que la destruction des CC avec travail de sol, sans compromettre les rendements des cultures subséquentes. Nous comparerons trois méthodes de destruction (occultation, roulage et travail de sol) et trois doses de fertilisants autorisés en agriculture biologique (aucun N, demi-dose d’N, pleine dose d’N) sur la productivité de légumes biologiques (brocolis et betteraves), comparativement à un témoin sans CC.