Résumé

La santé du sol réfère à la capacité d’un sol à fonctionner comme un écosystème vivant capable de soutenir la productivité des plantes, tout en favorisant la biodiversité, la santé des animaux et des humains à long terme. La santé du sol ne peut pas être mesurée directement, puisqu’elle résulte d’interactions entre les propriétés physiques, chimiques et biologiques. Traditionnellement, l’analyse d’un sol est basée principalement sur ses propriétés chimiques: le pH, la matière organique et les nutriments. Cela s’avère utile pour augmenter la productivité agricole, mais contribue étroitement à la dégradation physique et biologique du sol. Aux États-Unis, l’Université Cornell a développé la méthode The Comprehensive Assessment of Soil Health pour évaluer la santé des sols agricoles des états du nord-est américain. Celle-ci réunit 15 indicateurs physiques, biologiques et chimiques du sol. Cependant, son applicabilité à d’autres zones géographiques en Amérique du Nord doit être évaluée. Ce projet de doctorat a pour objectif de développer un modèle d’interprétation de la santé du sol qui favorisera l’intégration de pratiques agricoles bénéfiques sur les fermes agricoles québécoises. Le premier volet consiste à utiliser une importante base de données qui proviennent de fermes québécoises fournit par un laboratoire d’analyses de sols pour tester l’approche The Comprehensive Assessment of Soil Health. Dans un second volet, un sous-ensemble de données servira à étudier les relations entre les pratiques agricoles, les indicateurs de santé des sols et la productivité agricole. Ce projet présente une approche novatrice pour évaluer la santé des sols agricoles au Québec qui combine des indicateurs chimiques, physiques et biologiques. Les connaissances acquises sur l’interprétation de ces indicateurs guideront les agriculteurs et intervenants agricoles vers l’adoption de systèmes agricoles durables afin de prévenir et limiter la dégradation des sols.